Saint Evroult est un familier de la cour mérovingienne. Une situation qui ne lui convient plus, il se retire en ermite dans une clairière de la forêt d’Ouche pour fonder une abbaye. Nous sommes au VIIème siècle.
Au Xème siècle, l’abbaye est détruite par les invasions normandes.
Vers 1050, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie (et futur roi d’Angleterre) restaure et reconstruit entièrement l’abbaye. C’est à cette époque qu’elle prend le nom d’abbaye de Saint Evroult.
La communauté bénédictine de Saint Evroult connaît une période de forte influence à cette époque. Elle fait partie des huit grandes abbayes de Normandie. Elle est également une école monastique renommée. Cinq moines auraient quitté l’abbaye pour enseigner la théologie et la rhétorique et seraient même à l’origine de la fondation de l’université de Cambridge.
Au XIIIème siècle, elle est reconstruite en style gothique. Il s’agit des ruines encore visibles aujourd’hui.
Mais l’invasion des Anglais du XVème siècle, entraîne l’abbaye dans son déclin et la révolution de 1789 met définitivement fin à sa longue période d’influence.
L’abbaye est vouée à la démolition.
Au début du XIXème siècle, les constructions sont abattues et les pierres revendues.
L’abbaye de Saint-Evroult est également connue par l’un de ses moines : Ordéric Vital (1075-1141/43) est un moine historien et chroniqueur médiéval, célèbre pour son œuvre monumentale en six volumes « Historia Ecclesiastica » en 1114.
Cette œuvre est une source importante de l’histoire du monde normand et relate principalement la vie de l’abbaye. Une stèle est érigée et inaugurée en son honneur, le 26 Aout 1912.
Aujourd’hui, on peut encore apercevoir les ruines de l’abbaye à ciel ouvert, qui sont classées au titre de Monuments Historiques depuis le 17 Janvier 1967.